L’air que nous respirons est un bien essentiel. 15 000 litres d’air : c’est la quantité moyenne d’air qu’il nous faut chaque jour. La qualité de cet air est déterminante pour notre santé, mais aussi pour celle de notre environnement. Alors, pendant que les vœux de bonne année et de bonne santé pour cette nouvelle année sont toujours d’actualité, pourquoi ne pas ajouter aux bonnes résolutions quelques gestes simples pour préserver notre air ?
L’air, c’est la vie
L’air apporte l’oxygène nécessaire à la vie. Afin d’assurer nos fonctions vitales, nous avons besoin de 15 000 litres d’air par jour en moyenne. Cet air est constitué de dioxygène (21%), de diazote (78%), et d’un mélange de gaz « rares » (argon, hélium…), de vapeur d’eau, de dioxyde de carbone et d’autres substances appelées « polluants ». Même en faible proportion, ces polluants peuvent avoir un impact significatif sur notre santé et sur les écosystèmes.
Ces polluants, qu’ils soient gazeux ou particulaires, peuvent pénétrer profondément dans les poumons et engendrer divers troubles : irritations, allergies, gêne respiratoire, maladies chroniques, voire cancers. Les enfants, les personnes âgées et les individus vulnérables sont particulièrement touchés.
La pollution atmosphérique ne se limite pas aux impacts sur la santé humaine : elle affecte aussi l’environnement :
Impacts locaux : les polluants dégradent les matériaux (bâtiments, infrastructures) et affaiblissent les végétaux ;
Effet de serre : les gaz à effet de serre contribuent au réchauffement climatique et perturbent les écosystèmes.
Trou de la couche d’ozone : bien que stabilisée, cette couche reste vulnérable, exposant les organismes vivants à des rayons UV nocifs.
Identifier les sources de pollution pour mieux agir
Les sources de pollution de l’air sont variées et incluent des activités humaines, des événements naturels et, dans le cas de l’air intérieur, les composantes du lieu.
Les transports, l’industrie, la gestion des déchets, la production d’énergie, l’agriculture… contribuent à la pollution. Les combustions (moteurs, feux de forêts…) émettent des particules, des oxydes d’azote, des hydrocarbures aromatiques polycycliques… Des phénomènes naturels (sables, éruptions volcaniques) peuvent également introduire des polluants dans l’atmosphère.
L’air de nos logements peut être 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur ! Les causes : émissions des matériaux, ameublement, activités domestiques (tabagisme, chauffage, bricolage…). Les polluants principaux incluent les composés organiques volatils, le monoxyde de carbone, les moisissures…Les sources de pollution de l’air sont multiples. Elles sont liées aux activités humaines, à des éléments naturels et, notamment dans le cas de l’air intérieur, aux éléments qui composent le lieu.
Une ambition européenne : la Directive 2024/2881
La qualité de l’air est une priorité pour l’Union européenne. La directive 2024/2881, adoptée le 23 octobre 2024, marque une étape majeure dans la lutte contre la pollution. Elle vise à atteindre l’objectif "zéro pollution" en fixant des niveaux de qualité de l’air non nocifs pour la santé humaine, les écosystèmes et la biodiversité et ainsi contribuer à réduire de près de 75% les décès prématurés liés à la pollution de l’air.
Les principales dispositions de cette directive incluent :
La réduction progressive des concentrations maximales admissibles pour les polluants clés.
La responsabilisation des États membres via des plans d’action locaux adaptés.
Un suivi renforcé et des sanctions en cas de non-respect des obligations.
Cette directive encourage également la sensibilisation du public et l’adoption de comportements plus respectueux de l’environnement. Elle constitue une opportunité majeure pour protéger les populations vulnérables et restaurer des écosystèmes endommagés.
La France dispose désormais de 2 ans pour intégrer ces nouvelles obligations dans son droit national.
Agir ensemble pour un air plus sain
Pour limiter la pollution de l’air et s’en protéger, il existe de nombreux gestes que chacun peut mettre en pratique. La plupart de ces gestes, qui relèvent pour la plupart du bon sens et qui sont faciles à mettre en œuvre dans les activités du quotidien, peuvent faire la différence.
J’agis sur mes déplacements :
Je privilégie les mobilités douces (marche, vélo) pour les petits trajets.
Je favorise les transports en commun ou le covoiturage pour limiter les émissions.
Je pratique l’éco-conduite pour réduire ma consommation de carburant et mes rejets polluants.
J’entretiens mon véhicule régulièrement pour optimiser son fonctionnement.
Je limite l’utilisation de ma voiture autant que possible.
J’agis sur mon mode de vie :
Je privilégie des produits avec peu d’emballages (vrac, recharges, format familial) et j’utilise des sacs réutilisables.
Je trie mes déchets et composte mes déchets organiques.
Je ne brûle jamais mes déchets verts, mais les valorise en compost ou en déchetterie.
J’agis sur ma demande énergétique :
J’utilise des appareils électroménagers économes en énergie (classe A).
J’éteins les lumières et appareils lorsque je ne les utilise pas.
Je remplace mes ampoules classiques par des modèles basse consommation ou LED.
Mon habitat est bien isolé pour éviter les pertes d’énergie.
Je privilégie des sources d’énergie renouvelables : solaire, éolien, géothermie, biomasse...
Je choisis des matériaux de construction respectueux de l’environnement et labellisés.
J’optimise mon installation de chauffage :
Je choisis des équipements performants : poêle à bois labellisé « Flamme verte » ou chaudière à condensation.
J’utilise du bois de qualité (bûches, plaquettes, granulés certifiés).
Je fais entretenir régulièrement mes installations de chauffage pour limiter les émissions.
J’agis aussi à l’intérieur :
J’aère mon logement chaque jour pendant au moins 10 minutes, même en hiver.
Je ventile correctement pour assurer un renouvellement constant de l’air.
Je minimise les sources de pollution : j’entretiens mes appareils de chauffage, je respecte les consignes d’utilisation des produits ménagers, j’utilise une hotte pendant la cuisson et limite les parfums d’intérieur, je traite mes plantes ou mes animaux à l’extérieur pour éviter la dispersion de polluants…
Adopter ces gestes simples, c’est agir pour un air plus sain, à l’intérieur comme à l’extérieur. Ensemble, faisons de 2025 une année d’actions concrètes pour protéger cet élément vital qu’est l’air. Respirons mieux pour vivre mieux !
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